La scénographie pour le cirque comporte des défis tout particuliers. Voyez comment nous avons créé le décor de Muse avec Unisson, une entreprise spécialisée en création de structures en aluminium et en acier.
Tout débute dans l’imagination des créateurs du spectacle. Le duo à la mise en scène Sophie Thibeault et Maxime Robin souhaite utiliser un cyclorama comme fond de scène. Ce rideau spécial permet d’être éclairé par l’arrière pour créer de larges surfaces de couleurs et des silhouettes spectaculaires. Pour maximiser son impact et obtenir un ensemble à l’aspect épuré, la structure du trampo-mur se doit d’être le plus minimaliste possible en utilisant des matières transparentes. C’est ensuite la scénographe Vanessa Cadrin qui traduit cette volonté en un décor complet en concevant tous les éléments.
C’est ici qu’entre en jeu l’équipe d’Unisson. À partir des dessins fournis, Unisson doit concrétiser le décor. Les ingénieurs doivent choisir l’épaisseur de chaque feuille d’aluminium, machiner chaque pièce précisément, choisir où chaque boulon doit aller. Par-dessus tout, Unisson doit s’assurer de la solidité et de la sécurité du décor. Un décor de cirque est avant tout une structure, ce qui est particulièrement évident dans le cas de Muse, les surfaces transparentes laissant voir la charpente d’aluminium. Cette structure doit résister à toutes les charges que les artistes lui feront subir. Les charges statiques, c’est à dire supporter le poids des artistes, mais surtout les charges dynamiques, c’est-à-dire les impacts lorsque les artistes sautent sur la structure. Tout est calculé pour être bien certain que la structure soit à toute épreuve.
Autre défi, Muse est un spectacle de tournée, le décor doit donc être facile à déplacer. L’installation et le démontage doivent se faire rapidement. De plus, une fois rangé, il doit prendre le moins de place possible pour pouvoir être facilement transporté en camion. Autant de paramètres qui doivent être pris en compte dès la conception par les ingénieurs.
Ensuite, le plaisir commence. Dans leur immense atelier, Unisson machine, découpe, soude et ponce toutes les pièces jusqu’à l’assemblage final. Lorsque la structure est montée, ils procèdent aux tests de solidité avant de la livrer sur le lieu de répétition. Les artistes peuvent ensuite s’entrainer sur le trampo-mur du spectacle. Comme il s’agit d’un appareil acrobatique unique en son genre, les artistes explorent ses différentes possibilités et les derniers ajustements sont ensuite effectués avant d’être fin prêts à partir en tournée.
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